Témoignage de Jane Bony
Pianiste (Marseille)
Quand je pense à l’alchimie de la photographie argentique, je me dis que pour que la photo apparaisse sur le papier blanc, on utilise un révélateur.
Hervé Langlois a exactement cette même fonction, il est l’agent révélateur du paysage clownesque invisible que l’on renferme en nous.
Il est capable de voir dans notre chambre noire les films qui s’y développent à notre insu.
La matière clownesque, on l’a tous, mais on ne sait pas la travailler pour lui donner une forme et une fin. Hervé t’apprend à « malaxer ta pâte à clown » pour trouver la forme qui l’habite, tout en laissant ouvert le champ du possible et en l’agrandissant. Le contraire de déposer ta pâte dans un moule préfabriqué pour la mettre au service de la grande industrie des clowns en série. Non, il y a danger de mort pour un clown que de lui donner naissance dans un trou qu’il n’a pas creusé. Le clown, comme l’homme, est responsable de ses actes, même s’il ne s’en donne pas toujours l’air. Alors, il faut le laisser vivre où bon lui semble. Il est cet esprit malin qui nous habite et qu’on doit savoir accueillir tout en se mettant à son service. Bouger et penser à travers notre hôte tout en contrôlant nos mouvements et l’intérieur de notre tête. C’est moi et ce n’est pas moi… Hervé Langlois nous apprend l’art de cette distanciation.
Il y a des profs qui ont la superbe prétention de se prendre pour Dieu, créateur du clown d’un autre. Hervé n’est pas assez satisfait de sa
toute-puissance pour agir ainsi, c’est une sage-femme qui aide l’élève à accoucher de son clown. Les naissances ne sont pas toujours faciles,
il y a parfois même des mort-nés.
Mais on n’accouche pas de l’enfant de sa voisine.
Hervé Langlois a exactement cette même fonction, il est l’agent révélateur du paysage clownesque invisible que l’on renferme en nous.
Il est capable de voir dans notre chambre noire les films qui s’y développent à notre insu.
La matière clownesque, on l’a tous, mais on ne sait pas la travailler pour lui donner une forme et une fin. Hervé t’apprend à « malaxer ta pâte à clown » pour trouver la forme qui l’habite, tout en laissant ouvert le champ du possible et en l’agrandissant. Le contraire de déposer ta pâte dans un moule préfabriqué pour la mettre au service de la grande industrie des clowns en série. Non, il y a danger de mort pour un clown que de lui donner naissance dans un trou qu’il n’a pas creusé. Le clown, comme l’homme, est responsable de ses actes, même s’il ne s’en donne pas toujours l’air. Alors, il faut le laisser vivre où bon lui semble. Il est cet esprit malin qui nous habite et qu’on doit savoir accueillir tout en se mettant à son service. Bouger et penser à travers notre hôte tout en contrôlant nos mouvements et l’intérieur de notre tête. C’est moi et ce n’est pas moi… Hervé Langlois nous apprend l’art de cette distanciation.
Il y a des profs qui ont la superbe prétention de se prendre pour Dieu, créateur du clown d’un autre. Hervé n’est pas assez satisfait de sa
toute-puissance pour agir ainsi, c’est une sage-femme qui aide l’élève à accoucher de son clown. Les naissances ne sont pas toujours faciles,
il y a parfois même des mort-nés.
Mais on n’accouche pas de l’enfant de sa voisine.